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Front de gauche : action et proposition

Publié le par pcf23

Comment un gouvernement 
de gauche peut-il envisager 
de traduire dans un projet de loi un accord qui satisfait le Medef et qui est rejeté par les deux principaux syndicats du pays, FO et la CGT ?

Comment des parlementaires de gauche, et précisément les parlementaires socialistes, peuvent-ils envisager de le voter, en y étant par ailleurs fermement invités par ce même gouvernement ? Ce serait là une ardente obligation au nom du dialogue social ! Quelle plaisanterie ! 
Ces mêmes parlementaires, rappelait à Metz le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, qui avaient voté avant les élections présidentielle et législatives, autrement dit quand la droite était encore au pouvoir, en faveur d’un projet de loi interdisant les licenciements boursiers, ne veulent plus le voter aujourd’hui, comme le proposent de nouveau les élus du Front de gauche.

En revanche, il n’y aurait rien de plus urgent, rien de plus essentiel en matière sociale que de voter un projet dont la logique est d’aggraver la précarité, de rendre les salariés plus vulnérables et plus flexibles face au patronat.

Comment un président, que l’on dit toujours socialiste, de la Cour des comptes, peut-il proposer, alors que la France compte de trois à cinq millions de chômeurs selon le mode de calcul, huit millions de pauvres, de revoir à la baisse le système d’indemnisation du chômage ?

Comment le ministre du Redressement productif, qui tonnait contre les licenciements chez PSA en parlant de nationalisation d’ArcelorMittal, peut-il se faire doux comme l’agneau quand Renault annonce 7 500 suppressions d’emplois, en disant que la ligne rouge n’est pas franchie ?

Ce serait là le retour du réel. Un réel dans lequel le Medef trouve son compte quand bien même il en demande toujours plus. Un réel que le Figaro applaudit : « François Hollande, écrivait son éditorialiste, a évidemment conscience que la vie telle qu’elle est impose à son camp des changements contre nature. » La vie telle qu’elle est, c’est-à-dire comme la veut la droite !

Mais, précisément, si la gauche a une vocation, c’est bien de la changer, la vie. 
Et ce qui fut possible dans les grands moments de l’histoire ne le serait pas aujourd’hui ? Ce réalisme-là, c’est celui des dividendes, c’est celui des actionnaires 
et de l’obscénité des richesses. Et il faudrait se taire, sinon approuver ?

Mais on le savait bien, à Metz où a été lancée la campagne du Front de gauche contre l’austérité, pour l’emploi : les électeurs de gauche, au premier tour comme au second, à l’élection présidentielle comme aux législatives, n’ont pas voté pour ça. C’est à eux tous que le Front de gauche entend s’adresser aujourd’hui, et même au-delà, en dévoilant les pièges tendus à la raison par la droite, par le Front national quand ils espèrent recueillir les fruits de ce mécontentement qui grandit, 
les fruits des espoirs déçus.

Le Front de gauche n’est pas dans l’opposition comme tant de commentateurs ont la paresse intellectuelle ou la ruse de le dire. C’est tellement plus facile de balayer de quelques traits de plume des millions de salariés confrontés aux licenciements, aux bas salaires, au mal-logement, que de se tourner vers celles et ceux, syndicalistes, élus, militants, qui se battent pour construire un monde commun. Le Front de gauche entend dans cette nouvelle phase être tout à la fois dans l’action et dans la proposition. Le meeting de Metz a été une réussite pour une raison sans doute toute simple. 
Le Front de gauche est attendu !

Vidéos du meeting de lancement de la campagne anti-austérité (Metz)

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