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Les génériques : une affaire de gros sous

Publié le par pcf23

Tribune libre du Dr Sauveur Boukris sur le site egora.fr.

S. Boukris est médecin généraliste à Paris depuis plus de vingt ans. Il est aussi enseignant à la faculté Bichat et Lariboisière, et auteur de nombreux ouvrages dont Médicaments génériques, la grand arnaque ou La fabrique de malades, ces maladies qu’on nous invente (Le Cherche Midi).

http://www.egora.fr/sante-societe/tribune-libre/166266-les-g%C3%A9n%C3%A9riques-ne-sont-quune-affaire-de-gros-sous?page=2

Des vingtaines de patients qui vous disent la même chose, vous finissez par vous poser des questions. Les malades ne sont pas tous des fous, et il faut bien en ternir compte.

Il n’y a pas que moi qui le dis ! Il y a des experts, l’Académie nationale de médecine, l’Igas a remis un rapport à la ministre, le CISS… Tous font remonter les mêmes observations. Depuis 2008, des médecins, des hospitaliers, tirent la sonnette d’alarme. Mais on nous dit "Il faut faire des économies, circulez y’a rien à voir".

Les fabricants ne font aucun investissement dans la recherche ni dans le développement

Les intérêts économiques prévalent clairement sur la santé des patients. La priorité du malade est mise en berne. La fabrication des génériques, c’est avant tout une question d’argent : faire des économies pour les pouvoirs publics, et faire des profits pour les entreprises de génériques. Les fabricants ne font aucun investissement dans la recherche ni dans le développement, et ils réduisent le coût de la main d’œuvre pour vendre le médicament le moins cher possible et accorder des remises les plus importantes aux pharmaciens. Les génériques, ce n’est qu’une affaire de gros sous.

Ce qui est complètement aberrant, c’est que certains génériques sont même plus chers que les princeps ! Certains laboratoires s’alignent sur le prix du générique. Par exemple, la molécule originale du Lexomil est moins chère que le générique. Vous avez la même chose dans le Spasfon.

Cette politique du générique a été faite en dépit du bon sens. Il y a des aberrations, il y a du forcing. Il y a une sorte de consensus des experts, des politiques, des économistes, qui disent tous "C’est pareil". Jusqu’au prochain scandale."

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